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Le terme « infections récidivantes » désigne la survenue répétée d'infections des voies urinaires (IVU), en particulier chez les femmes.
💧 Concrètement, on parle d’infections urinaires récidivantes lorsqu’il y a :
- Deux ou plusieurs épisodes en six mois, ou
- Trois ou plus en l’espace de douze mois.
🔹 Les causes des infections urinaires récidivantes
Les récidives peuvent avoir plusieurs origines, parmi lesquelles :
- Anomalies structurelles des voies urinaires (ex. : obstruction, reflux vésico-urétéral)
- Rétention d’urine ou vidange incomplète de la vessie
- Changements hormonaux, notamment après la ménopause
- Activité sexuelle fréquente, surtout avec des méthodes contraceptives comme les diaphragmes ou spermicides
- Hygiène intime excessive ou inadéquate
- Immunité affaiblie (ex. : diabète, VIH, traitements oncologiques)
- Calculs vésicaux, hypertrophie prostatique, ou utilisation de sondes de drainage de la vessie
🔹 Qui est concerné par cette condition ?
Cette condition peuvent toucher tout le monde, mais elles sont beaucoup plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Le risque augmente avec l'âge, certaines affections médicales ou des habitudes de vie particulières.
🔹 Les infections urinaires chez la femme
Un facteur clé expliquant la fréquence élevée des infections urinaires chez la femme est leur anatomie spécifique : l’urètre, plus court et proche de l’anus, facilite la migration des bactéries vers la vessie.
Les infections peuvent survenir plus souvent après un rapport sexuel, pendant la grossesse ou après la ménopause - des périodes durant lesquelles l’équilibre hormonal et les défenses locales sont modifiés.
💧 Les symptômes les plus courants incluent :
- Besoin fréquent et urgent d’uriner
- Sensation de brûlure pendant la miction
- Urine trouble, parfois accompagnée d’une odeur désagréable
- Douleur ou gêne dans le bas-ventre
- Fièvre légère (dans les cas plus compliqués)
💧 Les principaux facteurs de risque chez les femmes :
- Hygiène intime excessive ou mal adaptée
- Utilisation du diaphragme ou de spermicides
- Déséquilibres hormonaux, en particulier après la ménopause
En cas d’infections récidivantes, l’inconfort peut devenir constant, affectant le sommeil, l’état général, et même la vie intime. Il est donc essentiel que les femmes concernées consultent un professionnel de santé pour une évaluation approfondie et un plan de prévention personnalisé.
🔹 Les infections urinaires chez l’homme
Bien que plus rares, les infections urinaires chez l'homme peuvent indiquer des problèmes sous-jacents plus graves, notamment après 50 ans. Elles sont souvent associées à une hypertrophie bénigne de la prostate, à des calculs rénaux ou à des infections chroniques des voies urinaires.
💧 Symptômes possibles :
- Mictions fréquentes, en particulier la nuit
- Jet urinaire faible ou interrompu
- Douleur ou brûlure à la miction
- Douleurs à la vessie ou dans le bas du dos
🔹 Prévention : les stratégies non antibiotiques les plus efficaces
Pour réduire le risque de récidive, les directives internationales recommandent d’abord une approche sans antibiotiques :
✅ Conseils et éducation personnalisée
- Informer le patient sur les causes de l’IVU
- Modifier les habitudes urinaires et sexuelles
- Favoriser une hygiène intime modérée (éviter l’excès)
✅ Hydratation équilibrée
- Boire environ 1,5 litre d’eau par jour
- Éviter les excès qui pourraient diluer les défenses naturelles
✅ D-mannose et plantes médicinales
- D-mannose : 2 g/jour dans de l’eau - empêche l’adhésion des bactéries E. coli à la vessie
- Feuilles de busserole, racine de raifort, herbes diurétiques - en soutien naturel
✅ Œstrogènes vaginaux (pour les femmes ménopausées)
Application locale (estriol 0,5 mg/jour) - normalise la flore et le pH vaginal
✅ Immunostimulation orale ou injectable
- OM-89 (Uro-Vaxom) – réduit jusqu’à 39 % le taux de récidives
- StroVac – vaccin injectable à base de bactéries inactivées
- Acupuncture – résultats prometteurs selon certaines études
🔹 Quand prescrire des antibiotiques ?
Uniquement dans des cas sélectionnés, lorsque :
- les méthodes non antibiotiques échouent, et
- le patient présente un stress important ou des complications
- La prophylaxie peut être :
- à long terme (3 à 6 mois) à faible dose
- ou post-coïtale (prise unique après le rapport sexuel)
Le choix de l’antibiotique doit impérativement s’appuyer sur une uroculture et un test de résistance bactérienne.
✅ Conclusion
Ces problèmes de santé sont fréquents mais peuvent être bien gérés. La clé réside dans un diagnostic précis, une prévention intelligente et une utilisation raisonnée des antibiotiques. Si vous souffrez d’épisodes répétés, consultez un urologue ou un gynécologue afin d’établir un plan de traitement adapté à votre situation
Adopter de bonnes habitudes et surveiller attentivement les symptômes peut faire une différence significative pour maintenir un bien-être optimal. N’hésitez pas à consulter un spécialiste pour des conseils personnalisés et pour prévenir d’éventuelles complications à long terme.
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